Colloque sur le oud maghrébin à quatre cordes
Problématique générale (par Hichem Z. Achi)
Le oud maghrébin à quatre cordes n'a jamais été l’objet d’un intérêt particulier pour la musicologie, à l’opposé des ouds arabes à cinq ou six cordes. Ce oud existe, ou a existé, sous différentes formes et factures : oud ar-ramal (Maroc), kouitra (Algérie), oud arbi (région de Constantine et Tunisie avec différents accordages). Des questions se posent : Pourquoi ces ouds sont-ils accordés en quinconce ? Pourquoi n’ont-il pas connu de rajout de cordes comme cela est le cas dans le reste du monde arabe ? Quelles sont les incidences de ces accordages sur le jeu instrumental et le chant ? Ces ouds sont, probablement, un chaînon fondamental dans la compréhension de la musique arabo-andalouse au Maghreb et ses spécificités, ses structures, ses tbou’, ses techniques. A partir de là, les intervenants devront se focaliser sur ces instruments, dans une aire géographique maghrébine et/ou méditerranéenne, afin de tenter de répondre à ces questions.
Recommandations
Il sera essentiel de ramener des photos modèles de ouds à quatre cordes appartenant à l’aire géographique considérée. Un oud, proprement dit, sera également très appréciable. La présence des instruments permettra de se faire un meilleure idée du sujet, de pouvoir comparer les différents instruments maghrébins et, surtout, d’en jouer.
Toute personne pourra potentiellement participer à cette rencontre à condition que la nature de son intervention soit clairement prédéfinie (chercheur, luthier, collectionneur, témoin, etc.) et à condition que son aire géographique d’intérêt soit maghrébine. L’aire géographique maghrébine concernant aussi bien le sujet d’étude que l’objet d’étude. A titre d’exemple : un chercheur qui travaille sur un oud maghrébin à quatre cordes et un instrument non maghrébin avec lequel il y aurait liens(s) historique(s) ou similitude(s), pourra participer au colloque. Je crois que l’apport des médiévistes est même essentiel car les liens et interactions entre musique andalouse et musique médiévale restent méconnus. Toutefois, il ne serait pas souhaitable qu’il y ait pléthore d’intervenants non musiciens. A mon avis, la musicologie et ce qui est appelé, à tort, ethnomusicologie, a besoin de divers spécialistes mais doit rester une affaire de musiciens. Pour autant, il n’est pas nécessaire d’être musicien professionnel ou virtuose.
Une participation assujettie à un appel à communication est tributaire d’une organisation logistique dont nous ne disposons pas encore. Un site web devra, tout de même, être mis en ligne. J’ai donc proposé de nous limiter, pour cette fois, à la recommandation et au parrainage préalable par un membre du groupe de travail.
« Charte » de translittération de signes diacritiques
- A déterminer ultérieurement.
Equipements didactiques
Chaque intervenant devra spécifier à l’avance les équipements nécessaires pour sa communication.
Programme proposé
- Conférences
La durée allouée à chaque communication sera de 30 minutes au plus. Les conférences seront groupées en séances et, si possible, par thèmes proches. Un modérateur sera désigné (parmi les communicants eux-mêmes) pour chaque séance. Il sera également appelé à modérer le débat de fin de séance.
- Ateliers
Démonstrations et confrontations entre chercheurs et musiciens. Les préoccupations, questions et répliques sont, ici, obligatoirement pratiques et, donc, instrumentales. Il n’est pas impossible que les conférences et les ateliers fusionnent pour une meilleure compréhension.
- Master class
La programmation de master classes autour du oud ar-ramal, du oud arbi constantinois ou tunisien est assujettie au nombre d’inscrits. Le seul master class qui peut d’ores et déjà être préconisé est celui qui tournera autour des « techniques pratiques de kouitra ». Chaque master class se clôturera par une pièce musicale interprétée par l’enseignant afin de bien souligner les techniques de jeu qu’il aura abordées.
- Expos vente
- Ouds, kouitras et accessoires.
- Luthiers de la région d’Alger (pour facilités de déplacement).
- Luthiers d’autres régions et du Maghreb si moyens disponibles.
- CD et livres (soumis à accord préalable).
- Visite d’atelier de lutherie
A déterminer ultérieurement.
- Audiovisuel (TV, radio)
A déterminer ultérieurement.
- Concerts lors du colloque
- Concerts et épreuves de concours habituellement programmées lors des éditions du « Festival International de Musique Andalouse et des Musiques Anciennes » ou bien du « Festival National Culturel de la San’a ».
- Orchestres locaux.
Consignation des travaux
Enregistrement audiovisuel de tous les travaux du colloque. Publication des actes des travaux. Support à déterminer.
Remarque
La prise en charge des participants est totale pendant le colloque.
Participants
D’ores et déjà, Ahmed Aydoun, Syrine Ben Moussa, Rachid Guerbas, Marc Loopuyt, Eduardo Paniagua, Christian Rault et moi-même, avons donné notre accord de participation.
Hichem Zoheïr ACHI, musicien chercheur.